Retraités CGT d'Albertville : « On souhaite vieillir dans de bonnes conditions
Au cours d’une réunion syndicale, les représentants de la section retraitée de la CGT d’Albertville ont élaboré une liste de doléances pour améliorer l’accompagnement des personnes âgées.
La reconstruction de Claude-Léger
À l’occasion de la reconstruction de l’Ehpad Claude-Léger qui débutera fin 2022, la délégation des retraités souhaiterait « que les Albertvillois s’emparent du projet » au cours d’une consultation populaire. « Cela permettrait à tout un chacun de réfléchir sur comment améliorer les locaux. Quand on a un proche en maison de retraite, on a toujours des idées pour rendre les lieux plus agréables pour les résidents », explique Bernard Anxionnaz, ancien maçon et membre de la CGT retraitée. La délégation aimerait aussi que le prix de l’hébergement en Ehpad ne soit pas trop élevé « car les personnes qui ont de petites retraites n’ont pas les moyens de payer la totalité des frais et doivent demander à leurs enfants de payer la différence. On a l’impression de devenir une charge pour nos enfants », déclare Sylvie Perrier, ancienne aide-soignante.
L’ouverture d’un centre d’accueil pour l’aide aux démarches administratives
Avec l’informatisation des démarches administratives, de plus en plus de personnes n’ayant pas accès à internet ou simplement démunis face à l’outil peinent à accomplir ces formalités. De ce fait, les retraités de la CGT souhaitent mettre en place, sur Arlysère, un centre d’accueil pour aider les personnes dans leurs démarches administratives. À La Léchère, une maison de service de ce type a ouvert ses portes et accompagne 2 500 personnes dans leurs démarches. « D’ailleurs, il n’y a pas que des aînés qui viennent dans ces centres, mais aussi toute une partie de la population, perdue face aux formalités sur internet, signale Sylvie Perrier. Nous voulons au moins un accompagnement physique, de manière à garder une société humaine y compris dans l’administration. »
Valoriser le travail d’aide à la personne
Qu’il s’agisse des aides à domicile ou des soignants en Ehpad, Sylvie Perrier fait part d’un manque de valorisation pour ces professions, avec des conditions de travail difficiles psychologiquement et physiquement parlant.
La délégation de la CGT demande donc une revalorisation de ce métier, comme la possibilité d’avoir un soignant pour un résident dans les Ehpad.
Promouvoir le Centre local d’information et de coordination (Clic)
Installé sur Albertville pour accueillir les personnes fragiles, le centre local d’information et de coordination reste méconnu selon les retraités de la CGT. Pourtant, Bernard Anxionnaz estime que le travail du clic est efficace dans son accompagnement en proposant d’établir le degré de dépendance noté entre un et six, et de là, mettre en place un réseau d’aides-soignantes pour accompagner la personne. L’ancien maçon aimerait donc que le travail de ce centre soit connu de tous les Albertvillois.
L’étude des listes d’attente en résidence autonomie
Dans les trois résidences autonomies d’Arlysère, les séniors qui le souhaitent peuvent avoir un logement privé avec des salles communes pour les repas et la possibilité de faire différentes activités. Ces résidences non médicalisées permettent aux personnes de préserver leur autonomie sans être isolées. Bernard Anxionnaz souhaite établir un bilan des listes d’attente dans ces résidences et voir s’il y a un besoin de construire de nouveaux établissements. « D’autant plus que la population vieillit et de plus en plus de personnes auront besoin de ces alternatives », précise Sylvie Perrier.
Le maire d’Albertville, Frédéric Burnier Framboret :
« Améliorer la prise en compte de nos aînés »
Depuis la rencontre en octobre 2020 entre le maire d’Albertville, Frédéric Burnier Framboret, et la délégation retraitée de la CGT, les élus dont Yves Brèche, conseiller municipal délégué aux affaires sociales et aux personnes en situation de handicap, et Davy Coureau, conseiller municipal délégué aux solidarités, sont mobilisés pour la mise en place d’un conseil municipal des aînés. « Cette instance servira à rappeler les points à améliorer dans la prise en compte de nos aînés. Le travail est en cours », affirme le maire.
Concernant la reconstruction de l’Ehpad Claude-Léger, « une concertation aura bien lieu avec le conseil de vie sociale, dont certains membres sont des usagers ou des proches. Ils sont spécialisés sur les questions liées à la reconstruction ». Cependant, la tenue d’un débat populaire n’est pas à l’ordre du jour.
Sur la question du Clic (Centre local d’information et de coordination), Frédéric Burnier Framboret rejoint le constat fait par les retraités de la CGT et regrette le manque de visibilité de la structure. « Nous travaillons sur cette question de comment le faire connaître aux Albertvillois. »
Depuis le début de l’année, trois promoteurs privés ont proposé les constructions de résidences autonomie sur Albertville pour répondre à la demande. De fait, avec ces établissements l’accompagnement apporté aux personnes âgées sera quotidien, « déjà parce qu’ils ne seront pas isolés et parce que des animations seront proposées aux résidents », rappelle le maire. Affaire à suivre donc.