FerroPem en Savoie : les salariés déterminés à bloquer l'usine de Château-Feuillet
Ce lundi 22 novembre, une partie des salariés de l'usine de La Léchère est passée l'action.
« On s’approprie les lieux, plus rien ne sort et plus rien ne rentre du site », a indiqué un délégué syndical de la CGT.
Le combat des 221 salariés du site FerroPem de Château-Feuillet, en Savoie, est entré dans une nouvelle phase.
Alors que le groupe FerroGlobe a annoncé, lundi 15 novembre, le maintien du Plan de sauvegarde de l’Emploi (PSE), ce qui signifie la fermeture de l’usine, les FerroPems ont décidé de passer à l’action. « Cette décision change notre approche des choses, explique le délégué syndical de la CGT. La tonalité que l’on va lui donner va également être différente. »
Ce lundi 22 novembre, dès 8 heures, une partie des salariés s’est retrouvée devant l’usine de La Léchère. « On s’approprie les lieux, ajoute-t-il. Plus rien ne sort et plus rien ne rentre du site. On ne veut pas que nos dirigeants viennent récupérer certaines de nos installations pour les transférer vers d’autres sites. Il ne faut pas leur laisser la possibilité de piller le site. Le blocage sera maintenu tant que l’on n’aura pas de garanties de la part de FerroGlobe de non-obstruction à de possibles repreneurs.
On va jouer notre va-tout. »
Sur place, avec en fond la banderole “Je suis Château-Feuillet”, les salariés ont installé des constructions modulaires et allumé des braseros pour lutter contre le froid. « En parallèle, si la situation ne va pas dans notre sens, d’autres actions ciblées seront menées », assure le délégué syndical de la CGT. Des opérations “péage gratuit” à Sainte-Hélène-sur-Isère ou escargot sur la RN90 et le blocage des voies SNCF sont des possibilités.
Anne Hidalgo attendue sur site jeudi 25 novembre
Les salariés de FerroPem souhaitent mettre la pression sur l’État pour qu’il oblige FerroGlobe à vendre à un concurrent. Et à quelques mois de l'élection présidentielle, le sort de cette usine de Tarentaise pourrait bien être un des sujets de la campagne.
D’ailleurs, après Yannick Jadot le 30 septembre dernier, c’est Anne Hidalgo, la maire de Paris et également candidate à l’Élysée, qui viendra rencontrer les salariés jeudi 25 novembre. « Toutes candidates ou candidats à la présidentielle représentent une opportunité pour nous, complète l’élu de la CGT. Saisissons celle-ci et soyons en capacité de la réussir. »