Fermeture de l’usine FerroPem en Savoie : mobilisation tous azimuts

Publié le par Union Locale Cgt Albertville

Après l’annonce, la semaine dernière, en comité européen de l’entreprise FerroPem, de la fermeture de deux sites et de 355 licenciements (221 emplois à Château-Feuillet et 130 aux Claveaux), les réactions se multiplient.

Durant des mois, les élus locaux et les représentants syndicaux ont alerté sur la situation, bien avant l’annonce de la fermeture la semaine dernière. 

Tous horizons, les réactions sont nombreuses et unanimes après l’annonce, la semaine dernière, du groupe américano-espagnol FerroPem, de la fermeture du site de Château-Feuillet à La Léchère, avec 221 licenciements (et de celui des Claveaux).

Vendredi 2 avril, c’est le conseil départemental qui a voté, à l’unanimité, deux vœux en un (en plus d’un autre vœu de soutien pour l’entreprise Socla à Méry), portés par Vincent Rolland (LR) et André Vairetto (PS), pour « défendre un savoir-faire centenaire, les emplois menacés, sans compter les sous-traitants », résumait le président Hervé Gaymard.

Comme l’a demandé Vincent Rolland, dans une question au gouvernement à l’Assemblée nationale, l’assemblée départementale réclame la mise en œuvre des dispositions de la loi Florange pour chercher, et surtout trouver un repreneur. « L’État doit être exigeant avec l’entreprise et en matière de reprise du site de Château-Feuillet. Il y a des possibilités, qu’elles soient bien accompagnées, insistait le député. Mais, dans un contexte de forte concurrence internationale et de surproduction à l’échelle mondiale, se pose la question des droits de douane pour protéger ce qui reste, notamment l’usine de Montricher. »

Une pétition lancée

André Vairetto pointait du doigt deux conditions pour retrouver la compétitivité : « Avec le dumping, l’Europe est l’exutoire des produits les moins chers. Il faut que les pouvoirs publics interviennent auprès de l’Europe pour renforcer les barrières douanières. Sur le coût de l’électricité, on manque de compétitivité, on doit introduire un peu de souplesse. »

En fin de semaine dernière, c’est Europe Écologie-Les Verts (EELV) Région Savoie qui apportait son soutien à l’ensemble des salariés, « dans cette situation révoltante parce qu’illogique et incohérente avec la situation du marché et le plan de réindustrialisation et de transition écologique du gouvernement français. […] La filière silicium est un enjeu essentiel pour l’indépendance énergétique et industrielle de la France, une filière industrielle d’avenir (médical, énergies renouvelables, sidérurgie, construction) ».

EELV demande à la direction de respecter ses obligations de transparence avec les salariés et ses obligations dans le cadre de la loi Florange qui impose (dès lors qu’il y a un Plan de sauvegarde de l’emploi) de travailler à un projet de reprise avec les salariés ou de leur permettre de proposer un projet de reprise.

« À l’heure où la crise sanitaire et les impacts du changement climatique obligent à rediversifier l’économie des territoires de montagne, la préservation des bassins d’emplois séculaires aux filières industrielles spécialisées reconnues mondialement est un enjeu de survie. »

Tandis qu’une pétition a été lancée sur le site Change.org (789 signatures, ce lundi 5 avril, en fin d’après-midi), un particulier appelle les habitants de Tarentaise à venir accrocher un ruban symbolique sur le portail de l’usine…

Lien de la pétition : www.change.org/p/gouvernement-maintient-des-emplois-à-l-usine-château-feuillet

Publié dans COMMUNIQUES

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