Albertville : Les salariés de l’usine Tivoly en grève
Ce mercredi 24 février, les salariés de l’usine Tivoly se sont mis en grève. Entre Albertville et Saint-Etienne, trois des quatre sites étaient quasiment à l’arrêt, avec une revendication : le respect des engagements salariaux pris l’an passé.
Avant que le personnel ne choisisse de se mettre en grève, plusieurs négociations se sont déroulées avec la direction, sans succès : « L’année dernière, explique Gilles Donaz, représentant CGT, une augmentation salariale de 1,3 % avait été programmée. Avec la crise du covid, nous avions accepté d’y renoncer, partant du principe que si les résultats s’avéraient bons en 2020, nous pourrions la récupérer. La direction s’y était engagée. Or nous apprenons qu’elle a décidé de transformer cette hausse en prime exceptionnelle. Aujourd’hui, notre demande est simple, que cette hausse qui nous a été retirée pour 2020 soit ajoutée à celle de 1 % programmée cette année ».
Et si les salariés sont remontés, ce n’est pas seulement car ils ont le sentiment d’être trompés : « En 2020, tous conscients que nous risquions de traverser une année compliquée, nous nous sommes investis dans notre travail en acceptant les heures supplémentaires et une plus grande flexibilité. Les résultats nets de 2020 étant encore meilleurs que ceux de 2019, nous trouvons juste que la direction respecte ses engagements ».
Il faut dire que l’entreprise Tivoly a été l’une des grandes gagnantes de la crise du Covid. Ce qu’elle a perdu en CA sur l’aéronautique, elle l’a largement compensé avec le bricolage et les fournitures industrielles. « En débrayant, nous ne voulons pas pénaliser l’entreprise, assurent les salariés, on demande juste un peu de considération, sachant que l’avenir semble dégagé avec une grosse commande de contractée ».
Peu après 16h, une courte entrevue s’est tenue avec la direction qui s’est dite réceptive aux revendications et a fixé à 9h ce jeudi matin de nouvelles négociations. « Mais comme on ne nous a pas entendu tout de suite, nous demandons aussi à ce que nos heures de grève soient payées ». Verdict demain matin, 25 février... et si les salariés n’obtiennent pas ce qu’ils demandent, ils se disent prêts à poursuivre le mouvement.
Après une nouvelle journée de négociation (la matinée et la fin d'après midi) toujours avec le soutien des 80 salariés en grève et présents devant le portail de la plateforme logistique et du site de St Etienne (9 à 10 salariés)
La proposition initiale de la direction :
- 1% en AG avec un talon de 20€
- 0,7% en AI
- 330€ de supplément d'intéressement
- 1.7% en AI pour les cadres
Devient :
- 2% en AG avec un talon de 40.00€
- 0.7% en AI
- 2.7% en AI pour les cadres.
Après une énième AG des salariés en grève et malgré la réticence d'une partie des grévistes qui souhaitaient poursuivre l'action, il a été décider de lever le piquet de grève.
Au-delà de l'augmentation de la proposition salariale, la plus belle victoire enregistrée durant cette grève sera cette lutte menée par les salariés des quatres sites Savoyards et Stéphanois face à une direction d'un autre siècle.
"Nous avions commencez tous ensemble, il était important de finir tous ensemble" pour montrer à notre direction que nous restions unis même avec nos différences.
Sous les applaudissements, il a été aussi rappeler aux salariés toute l'importance de se syndiquer pour déjà bien connaître ses droits au travail et pour bien lutter tous ensemble.