Halte à la pollution
Pollution de l'air : la CGT demande au Gouvernement de prendre des mesures en faveur du report modal de la route vers le rail.
Confronté depuis plusieurs jours à des pics de pollution aux particules fines qui touchent une grande partie de la France dont la région Rhône-Alpes, et face à la poursuite du phénomène, le gouvernement a décidé de mettre en place la circulation alternée à Paris et dans sa petite couronne.
A quelques jours d’une élection importante, cette mesure a surtout vocation à montrer un gouvernement aux commandes, et à cacher les incohérences gouvernementales sur les questions d’environnement et de politique des transports dans le pays.
Les problèmes de pollution liés aux particules fines ne sont pas ignorés de ce Gouvernement comme ceux qui l’ont précédé, puisque depuis 2009, la Commission Européenne demande à l’Etat Français de prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air.
Une nouvelle procédure engagée par la Commission Européenne en février 2013 pourrait conduire la France si elle était condamnée à devoir payer une lourde amende de 100 millions d’euros dès 2014.
Ce sont donc des mesures de fond que la France est appelée à mettre en œuvre pour garantir aux français une bonne qualité de l’air avec un impact important sur l’espérance de vie et pour éviter des milliers de morts chaque année.
Une politique favorisant le report modal de la route vers des modes moins polluants, et notamment le rail, aurait un impact important sur les coûts externes (pollution, maladies, réfection des routes,…) estimés à 87 milliards d’euros chaque année en France et engendrés à 92% par le mode routier.
La CGT dénonce la politique du gouvernement conduisant à colmater quelques brèches quand les problèmes surviennent alors que les décisions prises par ailleurs favorisent et aggravent une situation de plus en plus tendue :
• Aucun rééquilibrage en faveur du rail ou du fluvial.
• Autorisation du 44 tonnes pour les camions.
• Capitulation devant le lobby routier avec le report de l’écotaxe.
• Facilitation du cabotage routier.
• Absence de contrôles efficaces.
De plus, le projet de réforme du système ferroviaire présenté en conseil des ministres et qui viendra devant le parlement à partir de mi juin ne fait pratiquement pas état du Fret, écartant de manière inquiétante toute relance et développement d’un mode de transport sûr et peu polluant.
La CGT exige une autre réforme du système ferroviaire garantissant un véritable service public ferroviaire voyageur et Fret, la reconnaissance du Fret comme activité d’intérêt générale, la réalisation de la Transalpine Lyon Turin et le développement des services d’autoroutes ferroviaires.
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Chambéry, le 17 mars 2014