Ugitech : un mois après l’accident, activité partielle et accompagnement psychologique

Publié le par Union Locale CGT Albertville

Ugine, en Savoie, l'entreprise Ugitech fait face à une forte baisse d’activité et, de ce fait, a placé ses salariés en activité partielle de longue durée (APLD) depuis l’accident mortel (l’effondrement d’un pont roulant) survenu dans son aciérie lundi 3 janvier 2022.


Ce dispositif accordé par la Direction du travail, pour une durée de 16 mois à compter du 8 janvier 2022, concerne tous les sites français de l’entreprise. « Grâce à l’utilisation de ce dispositif, Ugitech peut préserver ses compétences pour être prête à redémarrer au plus tôt lorsque ses installations seront réparées », précise la direction de l’entreprise.

L’accord APLD a été signé entre la direction et les quatre organisations syndicales. Il prévoit que le personnel ouvrier et les employés, techniciens, agents de maîtrise (Etam) soient en activité partielle a minima deux jours par semaine et pour les cadres un jour a minima (à l’exception des salariés mobilisés pour assurer la continuité de service).

 « Le régime légal d’activité partielle de droit commun permet de maintenir aux salariés 84 % du salaire net de leur rémunération. Grâce à son accord d’entreprise, Ugitech complète ce pourcentage et leur permet de percevoir 90 % de leur salaire net sur trois mois maximum », précise la direction.

 Par ailleurs, une gestion spécifique des jours de congé et de RTT a été mise en place pour l’ensemble des salariés durant cette période de crise : l’idée étant de les prendre, sans trop tarder, au premier trimestre.

La direction d’Ugitech explique aussi que « les journées d’activité partielle seront mises à profit pour réaliser un maximum d’actions de formation prévues au plan de développement des compétences 2022 ».
 

Une ligne téléphonique animée par des psychologues dédiée aux salariés

Parallèlement, l’entreprise indique maintenir un accompagnement psychologique pour ses salariés. La reprise de travail a été précédée de sessions de ré-accueil animées par un membre du comité de direction, en présence du médecin ou d’une infirmière du travail et d’un responsable des ressources humaines. « Le but était de donner le même niveau d’information à tous les salariés, de répondre à leurs questions, de leur donner la parole et les écouter », explique la direction.

Après l’accident du 3 janvier, diverses actions de soutien psychologique ont été mises en place. Une ligne téléphonique animée par des psychologues, a été dédiée aux salariés et à leurs familles. Le service santé a reçu le renfort d’une psychologue extérieure, avec mise en place de groupes de parole.

Après la gestion de l’urgence, la direction explique avoir entamé une phase d’accompagnement et de prise en charge psychologique sur le moyen et long terme : groupes de parole par équipe de travail animés par une psychologue extérieure ; suivi individuel (médecin du travail/psychologue) à la demande du salarié ou du médecin ; prise en charge psychologique au sein d’Ugitech ou à l’extérieur de l’entreprise.

 « Les mesures mises en place par le service santé d’Ugitech permettent à chaque salarié de bénéficier d’un accompagnement personnalisé adapté à sa demande. Une vigilance particulière est portée aux salariés de l’aciérie », conclut la direction de l’usine.

Le site d’Ugitech, à Ugine, connaît une forte baisse d’activités depuis l’accident mortel du 3 janvier et la fermeture de son aciérie

Le site d’Ugitech, à Ugine, connaît une forte baisse d’activités depuis l’accident mortel du 3 janvier et la fermeture de son aciérie

Publié dans COMMUNIQUES, INDUSTRIE

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